Dans la nuit du jeudi 15 décembre au vendredi 16 décembre, un violent incendie s’est déclaré à Vaulx-en-Velin. Le drame s’est déroulé dans un immeuble vers 3 heures du matin. Était-ce inévitable et prévisible ? Les questions sont nombreuses. Récit d’une soirée d’horreur.
Que s’est-il passé dans le quartier du Mas du Taureau ?
La commune de Vaulx-en-Velin compte près de 50 000 habitants et se situe dans la métropole de Lyon. Dans un immeuble de sept étages, le feu s’est déclaré et l’alerte a été donnée le vendredi à 3h12 du matin. Les flammes sont parties du bas de l’immeuble pour se propager vers les étages, piégeant certains des résidents chez eux, tandis que les fumées envahissaient les parties communes. Le bilan humain est très lourd avec dix morts dont cinq enfants âgés de 3 à 15 ans et une vingtaine de blessés légers.
L’origine de cet incendie reste encore inconnue mais le trafic de drogue à d’ores et déjà repris. Une bien triste habitude pour les habitants du quartier qui se disent impuissants. De nombreuses hypothèses sont en cours sans qu’aucune ne soit encore certaine. Il est question d’un problème de chaudière ou d’un feu de poubelle. La piste d’un incendie meurtrier n’est pas non plus écartée à ce jour et est celle privilégiée par les habitants.
Une enquête pénale a été ouverte et est en cours. Le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire pour dégradation volontaire par incendie ayant entraîné la mort et a missionné la direction zonale de Police judiciaire des investigations. De nombreux professionnels se sont déjà rendus sur place pour faire avancer l’enquête :
- la Police judiciaire
- les médecins de l’institut médico-légal de Lyon
- les experts de la section incendie du service national de Police scientifique
Un drame inévitable et prévisible ?
Nul doute que cette copropriété était dégradée et en grande difficulté. Elle a même fait faillite et n’était plus en capacité de payer ses charges. Le syndic a même dû saisir la justice pour faire face à ces nombreuses difficultés.
Dans un contexte juridique et financier compliqué, cette catastrophe était inévitable et même prévisible. Pour éviter d’autres catastrophes, des moyens considérables doivent être mis en place. Il faut savoir que le traitement des copropriétés dégradées en difficulté existe et qu’il est sous la responsabilité du préfet. L’agence nationale de l’habitat (ANAH) existe aussi et a pour mission d’améliorer le parc de logements privés existants par des aides financières aux travaux.
Des cellules d’écoute ont été créées dans une école et un collège
Dans un communiqué du recteur de l’académie de Lyon Monsieur Olivier Dugrip, deux cellules d’écoutes ont été mises en place dans deux établissements scolaires. Une à l’école Jean-Vilar et une autre au collège Simone-Lagrange ; deux établissements où des victimes de l’incendie étudient.
Les familles touchées relogées ?
Un mois après l’incendie, de nombreux habitants se retrouvent toujours sans logement. La municipalité a proposé des logements temporaires aux familles touchées, cependant, les appartements se trouvent dans leur ancien quartier où des dealers sévissent et squattent les halls d’immeubles.
L’association QualiSR : qui sommes-nous ?
La création de l’association QualiSR s’inscrit dans la continuité d’un travail collectif partant du constat largement partagé de l’importance de la gestion, et donc du rôle du syndic de copropriété en situation de fragilité, et encore plus dans la mise en œuvre des actions de redressement des copropriétés en difficulté avérée.
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