Une part croissante du parc de copropriétés est touché par les processus de fragilisation, et les défis auxquels les copropriétés vont être confrontées dans les années qui viennent ne peuvent qu’amplifier ce phénomène. Les pouvoirs publics et les collectivités en ont pris conscience et se mobilisent afin que ces processus – impayés, dégradation financière et physique des immeubles, perte de valeur des logements – soient traités le plus en amont possible, avant de nécessiter la mise en place de dispositifs coûteux. Et lorsque c’est le cas, les copropriétés touchées ont besoin de syndics volontaires, spécialement formés et structurés, capables d’inspirer confiance à la « sphère publique » (l’Anah, les collectivités, les établissements publics fonciers) qui engage des fonds importants pour leur redressement.
Syndic d’intérêt général
Il est apparu dans le récent rapport « Hanotin-Lutz », puis dans le projet de loi actuellement en discussion au parlement, la notion de « syndic d’intérêt général » ou « collectif ». Pour nous, à l’Association QualiSR, ce n’est pas une surprise. Depuis une dizaine d’années, on voit émerger dans cette « sphère publique » une insatisfaction à l’égard des syndics privés rencontrés dans ce contexte : trop peu se risquent dans ces copropriétés, qui réclament il est vrai une gestion renforcée, en milieu relationnel parfois difficile. Et ce malgré l’existence d’« aides à la gestion » distribuées par l’Anah destinées à compenser les surcoûts impliqués, impossibles à faire supporter par les seuls copropriétaires.
C’est précisément de cette insatisfaction qu’est né il y a près de dix ans, encouragé par cette même « sphère publique », le projet « QualiSR », consistant à distinguer par une certification de services les syndics professionnels ayant développé une compétence et une méthodologie appropriées pour la gestion des copropriétés en situation difficile, ainsi qu’une accoutumance à collaborer avec les opérateurs et les collectivités dans le cadre des dispositifs d’accompagnement ou de redressement. Ainsi est née la certification QualiSR® « Syndic Prévention Redressement », délivrée par l’organisme SGS Qualicert, agréé Cofrac.
Forte de la qualité et de la diversité de ses membres – grandes fédérations de syndics comme l’UNIS, la FNAIM, et l’USH pour les organismes de logement social exerçant l’activité de syndic, tous les grands opérateurs de l’habitat, les organisations de copropriétaires (voir la liste sur notre site) –, l’association QualiSR est aujourd’hui au cœur du débat, et la certification qu’elle a portée est considérée comme la mieux à même de justifier, auprès des instances – en principe les préfectures – qui l’attesteront, de la qualité de « syndic d’intérêt collectif » que souhaitent promouvoir les pouvoirs publics. Elle est aussi la mieux à même d’aider les professionnels qui souhaitent mettre cette nouvelle corde à leur arc à se former et se structurer pour ce nouveau « métier dans le métier ».
N’hésitez pas à nous contacter pour une adhésion qui vous permettra d’être accompagné vers le développement de cette spécialité, puis à la certification.
Alain Papadopoulos
Secrétaire général